Quarto appuntamento con il Classic Monday: una specchiera da appoggio finemente intagliata ci offre il pretesto per indagare le modalità e le tempistiche di diffusione del « nuovo gusto » nel Granducato di Toscana.
C’est en 1765 que Pietro Leopoldo de Habsbourg devint grand-duc de Toscane;
Son gouvernement éclairé et son programme de réformes sont au cœur de la modernisation de l’État.
Pietro Leopoldo ne s’intéresse pas seulement à la politique économique et financière, il introduit également des mesures protectionnistes visant à protéger et à soutenir les excellents fabricants locaux, en difficulté en raison de l’importation de marchandises étrangères bon marché via le port animé de Livourne.
Il a également soutenu et stimulé un certain marché qui a été créé, celui lié à la production de meubles et d’ameublement précieux. À la demande de riches mécènes, de collectionneurs et de voyageurs étrangers, des meubles artistiques et de luxe ont été produits au Grand-Duché. Ce marché a pu décoller de nouvelles activités et stimuler la récupération de processus anciens et spécialisés de la plus haute qualité.
Des exemples néoclassiques dans la décoration de meubles ont commencé à s’établir en Toscane en 1780, si nous voulons un peu plus tard que d’autres régions.
Le Grand-Duc confia les travaux de décoration de la Villa del Poggio Imperiale, des Offices et du Palazzo Pitti à Giocondo et Grato Albertolli (d’ailleurs, c’est Leopoldo lui-même qui conseilla à son frère Ferdinando d’engager Albertolli à la direction de la chaire d’ornementation de l’Académie de Brera).
La modernité et la nouveauté des œuvres de l’ornemaniste se retrouvent surtout dans les divisions géométriques des espaces et dans les frises décoratives où de délicates compositions végétales se mêlent à des éléments tirés de l’ancien.
Le style néoclassique d’Albertolli est aussi évidemment filtré par la réinterprétation que la patrie de la Renaissance avait déjà donnée des canons stylistiques romains au XVe siècle. Ces œuvres constituèrent le premier livre d’échantillons dont le nouveau goût classique s’inspira. Les innovations se sont rapidement répandues dans les magasins de la ville grâce aux nombreux collaborateurs qui ont soutenu Albertolli dans le travail.
Dans ces années-là, de grands changements ont eu lieu à Florence.
Il y a eu un renouveau du goût et des répertoires décoratifs (déjà dans un document de 1779 il était fait référence à des chaises cabriolet en bois de hêtre avec dossier ovale, pieds pyramidaux et décorations grecques – qui n’ont jamais été trouvés – fabriqués par l’atelier de l’ébéniste Giovanni Toussaint. Dans la même période aussi les excellents magasins d’Odoardo Wyndham et Lorenzo Dolci sont passés vers le nouveau goût. Leur néoclassicisme était cependant très lié à la tradition artistique de la ville.
Florence dispose également d’une main-d’œuvre hautement spécialisée également dans le travail du bois, se distinguant surtout par ses sculpteurs, doreurs et ébénistes exceptionnels.
Le miroir, objet ornemental qui se trouvait à l’origine au-dessus de la cheminée, est représentatif de cette période de transition. L’entrelacement compliqué des volutes de feuilles d’acanthe, l’utilisation de figures animales, les festons de roses, le médaillon à fond de burin sont des éléments qui le rendent comparable aux miroirs néoclassiques sortis du prestigieux atelier de Lorenzo Dolci. D’autre part, l’abondance de sculptures et d’inventions rappelle les consoles bien antérieures fabriquées par le père de Lorenzo, Giovan Battista Dolci (maintenant placées dans le Cabinet ovale des appartements royaux du Palazzo Pitti, vers 1667).
Cette production particulière de meubles de luxe, dont on peut apprécier avant tout la finesse de la sculpture et de la dorure, également caractérisée par la coexistence d’échos rococo et de suggestions néoclassiques, témoigne des sommets atteints par la fabrication toscane à cette époque.